Parmi les trois descendants de P1 du Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale, deux militaient encore en P2 la saison dernière: AC Mellery et MJ Rebecq, qui avaient terminé respectivement aux 2e et 3e positions en P2A. Pour les Rebecquois, il s’agissait d’un retour parmi l’élite, qui aura donc été plutôt bref. «Voici une dizaine d’années, nous avions gravi les échelons avec les promesses de notre maison de jeunes, sous le matricule de Rebecq United», explique le C.Q. actuel de MJ Rebecq, également joueur de l’équipe, Damien Delahaye. «Nous étions parvenus, lors d’une saison, à terminer 2e ou 3e en P1, mais nous n’avions pas pris le risque de grimper en D3 de l’A.B.F.S. La fin d’un cycle était alors arrivée. Nous sommes repartis en P5, avec la dénomination actuelle. On s’est retrouvé un peu par hasard en P1 lors de ce championnat. C’est en découvrant le calendrier que nous avons constaté que nous étions bien insérés en compagnie des formations de l’élite.»
Mais avec plus de dix points de retard sur le 11e classé qui se maintiendra, le championnat du MJ Rebecq est des plus compliqués. «Le souci, c’est que le football a eu la priorité pour de nombreux joueurs que l’on retrouve de la D2 amateurs, jusqu’en P2. Les mardis et jeudis, jours d’entraînement, ainsi que même les vendredis, par peur de blessure et les samedi, on ne savaient jamais avoir un groupe complet. Pire même, puisque nous avons disputé une bonne dizaine de matchs sans réserviste. Impossible de souffler dans ces conditions.»
« On ne s’attendait pas à une saison aussi difficile »
La dernière rencontre chez le leader d’APS Oasis Bruxelles n’a même pas eu lieu. «La raison de ce forfait est un peu particulière. Près du trois-quarts du noyau est supporter de la Juventus au football. Le mercredi 10 avril, les Turinois se déplaçaient en Ligue des Champions pour affronter l’Ajax à Amsterdam. Certains de nos joueurs en ont profité pour se rendre à l’ «Arena». En manque d’effectif, on n’a pas eu d’autre choix que de renoncer à effectuer le trajet.»
C’est le second forfait déclaré, après celui à Espoir Molenbeek, datant du 29 septembre 2018. «On ne s’attendait pas vraiment à une saison aussi difficile, même si venant de P2, on savait que les victoires allaient être moins nombreuses à cet échelon. Je reste persuadé qu’avec un banc un peu plus fourni lors de la majorité de nos rencontres, nous aurions pu tenir notre rang. Il y quatre grosses pointures, qui sont APS Oasis Bruxelles, AG Games Bruxelles, Colombus Bruxelles et Espoir Molenbeek. Derrière beaucoup d’équipes se valent. Euro United Bruxelles est 4e, mais nous n’avons été défaits que 3-5.»
Depuis 2019, un seule victoire a été fêtée: le 7 janvier, contre Proxima Centauri. Depuis, c’est la panne sèche: 0 sur 20. «C’était la trêve au foot en janvier, d’où cette victoire (rires). Bref, on a payé notre manque de fraîcheur lors des 2e mi-temps. On a quelques éléments qui approchent la quarantaine. Certains parviennent quand même à tirer l’équipe, comme Francesco Quaglia, Il y a aussi des jeunes qui continuent de s’aguerrir. Finalement repartir en P2, ce n’est pas une si mauvaise chose.» Mais avant de rebasculer, il y a peut-être moyen de fêter une ou deux victoires. «On se rend, ce vendredi 18 avril, à Ryfyazouken Bruxelles, aussi descendant. Il y aura aussi, à venir, Ghomari Molenbeek (10e). De quoi peut-être espérer encore quatre unités.»
NICOLAS TOUSSAINT